POESÍA 2


Un fuego por ti

En este, el día más corto del año,
he viajado a las Grandes Llanuras
para encender un fuego por ti.
El aire de la noche es frío como una cueva
tallada con piedras antiguas.
Pero encontré un poco de madera entre las llanuras desiertas
enterrada bajo las hierbas y la suciedad,
como hojas escondidas
que se convertían en suelo.
Después limpié la madera con la mano -su suciedad bajo 
mis uñas y la tela de mi paño 
Envié una llama 
quemada por el mero hecho de pensar en ti. 
Y la madera se convirtió en fuego. 
Había estrellas ermitañas que se reunieron 
encima de mi cabeza para hacerme compañía. 
Su espíritu estaba allí también 
en medio de las llamas del fuego. 
Nos reímos en el sentido profundo del cielo 
y sus amplias formas. 
Maravillado por el espejo plano de la llanura 
que envía tan poco hacia el cielo, 
al igual que los corazones de los niños negando
un cierto tipo de amor. 
Jugaste con espíritus 
cuando eras joven entre estos campos. 
No sabías entonces sus nombres.
Yo fui uno de ellos.
Incluso sin un nombre, o cuerpo, 
Vi su mirada implacable a los objetos
que laten entre
los dos espejos del cielo y la llanura.
Creo que fue aquí también
que tú aprendiste a hablar con Dios.
No con tantas palabras como ahora estás acostumbrado,
pero estoy seguro de que Dios escuchó tu vida
y se reunieron alrededor de su fuego
en busca de calor y significado.
En las llanuras desiertas te encontró apartado
de todas las cosas extraviadas.
Querido espíritu,
He celebrado esta vigilia durante tanto tiempo,
atendiendo incendios cuyo propósito he olvidado.
Creo que el calor fue uno.
Quizás la luz era otra.
Quizás la esperanza era
lo más fuerte de estos.
Si alguna vez te encuentro alrededor de mi fuego,
construido por manos
que conocen su definitiva piel,
entre las capas del cielo y la llanura,
recordaré tu propósito.
En campos yermos
que llevan mucho tiempo abandonados
por la mano del hombre
recordaré.
Por tu mirada más profunda
Recordaré.
Por tu noche más larga
Recordaré. En este, el día más corto del año,
he viajado a las Grandes Llanuras
para encender un fuego por ti.


Un Feu pour Toi

En ce jour, le plus court de l'année,
J'ai voyagé vers les Grandes Plaines
pour faire un feu pour toi.

L'air de la nuit est froid comme un cellier
creusée dans des vieilles pierres.
Mais j'ai trouvé du bois parmi les plaines désertes
enterrée sous l'herbe et la saleté,
Caché au loin comme des feuilles

qui seraient devenues le sol.
Après avoir nettoyé le bois à la main -- sa saleté sous
mes ongles et le tissus de mon vêtement
j'envoyais une flamme
consumée par la simple pensée de toi.
Et le bois devint feu.

Il y avait des étoiles ermites qui se rassemblaient
au dessus de moi pour me tenir compagnie.
Ton esprit était là aussi
au milieu des flammes du feu.
Nous nous moquions de la profonde signification du ciel
et de ses voies spacieuses.
Nous émerveillant du miroir plat de la plaine
qui projette si peu vers le ciel,
comme les cœurs d'enfants nient
une certaine sorte d'amour.

Tu jouais avec les esprits
quand tu étais jeune parmi ces champs.
Tu ne connaissais pas leurs noms alors.
J'étais un.
Même sans nom, ni corps,

J'observais ton regard, sans me plier aux choses
qui battent entre les 
deux miroirs du ciel et de la plaine.

Je crois que c'était ici aussi
que tu avais appris à parler avec Dieu
Pas avec autant de mots que ce que tu fais maintenant,
mais je suis certain que Dieu prêtait attention à ta vie
et s'est assemblé autour de ton feu
cherchant la chaleur et la signification.
Dans les plaines désertées il t'a trouvée loin de
toutes les choses manquantes.

Cher esprit, j'ai tenu cette veille si longtemps,
soutenant des feux dont j'ai oublié l'intention.
Je pense que la chaleur en était un.
Peut-être la lumière un autre.
Peut-être que l'espoir était le plus fort d'entre eux.

Si jamais je vous trouve près de mon feu,
fait à la main
qui connait votre dernière peau,
entre les draps du ciel et de la plaine,
Je me souviendrai de son intention.
Dans des champs stériles
qui ont étés longtemps désertés par la main de l'homme
Je me souviendrai.
Dans la nuit la plus longue
je me souviendrai.

En ce jour, le plus court de l'année,
j'ai voyagé vers les Grandes Plaines
pour faire un feu pour toi.